Je ne t’aime toujours pas, Paulus d’Agnès Desarthe

Quatrième de couverture :

Depuis que Paulus est parti, Julia a comme un trou – un trou de la taille et de la forme d’un téléviseur – en plein milieu du ventre. Le mec-us le plus beau-us du mondus lui a annoncé qu’il déménageait, au moment où elle s’attendait à recevoir son inoubliable premier baiser… Et la loi de l’emmerdement maximum s’est à nouveau vérifiée. Depuis le départ de Paulus, la mère de Julia se conduit comme une exhibitionniste dépravée, sa petite sœur Judith, très perturbée psychiquement, a décidé d’inventer un nouveau langage, qu’elle est bien la seule à comprendre. Quant à Johana, sa meilleure amie, elle la délaisse pour se consacrer à sa carrière de future grande actrice. C’est pourtant cette même Johana, experte en sentiments, qui lui suggère une solution pour se consoler de l’absence de Paulus : il suffit de créer de toutes pièces une nouvelle aventure avec un garçon aussi attirant que lui et surtout très différent. Julia décide de tout miser sur Dick Pool, le correspondant anglais qui doit débarquer dans leur classe le lundi suivant. C’est bien connu, les anglais sont tous cool et sexy… enfin, presque tous. Et Paulus ne se laisse pas oublier si facilement.


Pourquoi ce livre ?

Car une fois que j’ai eu lu « je ne t’aime pas, Paulus », j’ai voulu immédiatement, ce n’est pas un euphémisme (le lendemain), lire la suite.


Ma lecture :

Paulus est parti. Est parti sans l’embrasser ! Et il a comme excuse qu’il faut que sa famille démenage pour s’occuper d’une grande tante sénile. Non mais franchement est ce vraiment une bonne raison ! Pas pour Julia et sa meilleure amie.

Cela mérite une vengeance. Et une vengeance digne de ce nom est d’au minimum le remplacer. Tous leur copains ne sont pas satisfaisants mais peut être que les choses vont devenir intéressante avec le correspondant anglais (qui sera forcément beau, intelligent, bien habillé et avec un sex appeal de dingue).

Dans cet opus, l’amitié entre Julia et Johana est agitée car cette dernière a des velléités d’actrice et essaye de s’insérer dans un autre milieu. Sa petite soeur, Judith, a des comportements toujours aussi étrange et des raisonnements atypiques. Ses parents font de drôles de choses (voir le premier chapitre hilarant).

L’énergie que met Julia a conquérir DickPool (voir la signification littérale de ce nom faite par Johana) et les techniques d’approche mises au point sont irrésistibles. La logique et les réflexions de Julia sur son environnement sont tordantes.

J’ai adoré. Ca faisait longtemps que je n’avais pas ri aux éclats dans la rue en lisant un livre.

Un très très bon livre


Ma note : 5/5


Satin grenadine de Marie Desplechin

Quatrième de couverture :

Lucie est persuadée qu’au XXe siècle, les demoiselles de la bonne bourgeoisie parisienne auront le droit de courir toutes nues, d’aller à la messe en cheveux, de parler à table et même, qui sait ? de s’instruire et de ne pas se marier. À quoi bon vieillir, sinon ? Le problème, c’est que nous ne sommes qu’en 1885 et qu’à treize ans, la seule éducation qu’une jeune fille comme Lucie est censée recevoir consiste à savoir tenir une maison pour devenir une épouse accomplie. Hygiène, lessive, cuisine : Lucie est envoyée faire son apprentissage avec Annette, Fanny et Marceline. Si ses parents savaient… Il se passe parfois des choses étranges, dans les communs des maisons bourgeoises. Les domestiques peuvent s’y révèler plus passionnants et subversifs que des livres. On y fait des révolutions en secret. On y organise des expéditions aux Halles au petit matin, ce Ventre de Paris peint par Monsieur Zola d’où sortiront bientôt tant d’idées neuves, socialisme, anarchisme, féminisme…

Pourquoi ce livre ?

Pour le challenge Whoopsy Daisy. J’avoue ne traîner dans les rayons jeunesse de la bibliothèque que pour ce challenge !


Ma lecture :

Lucie est une petite fille au caractère bien trempé issue d’un milieu bourgeois.
Elle n’est considérée par ses parents que comme une fille qu’il faudra marier et dont l’éducation doit se résumer à savoir tenir une maison.
Mais c’est sans compter sa gouvernante qui a des idées progressistes et qui veut que Lucie soit cultivée. Celle- ci ne s’en plaint pas car elle veut voyager chez les sauvages et accessoirement porter du satin grenadine quand elle sera grande.
Marceline, la jeune femme chargée de l’éducation de Lucie, décide de lui apprendre à tenir une maison en lui faisant mettre la main à la pâte.

J’ai beaucoup aimé ce livre car Lucie est une petite fille attachante et vive, son ami du parc est un jeune homme charmant que j’imagine très bien (grâce à mes souvenirs de la comtesse de Segur entre autre) et les personnages secondaires sont savoureux (entre autre Fanny la petite bonne et Mme Sponze la couturière).
La différence de classe est très bien représentée de part les attentes pour l’avenir de chaque protagoniste et l’émergence des idées socialistes et féministes est bien décrite.

Un très bon livre

Ma note : 4/5

Parle tout bas, si c’est d’amour de Sophie Chérer

Quatrième de couverture :

Une prof de sciences naturelles à qui l’on demande de montrer à ses élèves comment dérouler un préservatif. Une dame de 87 ans qui aime parler d’amour et qui ne craint pas, si on lui pose la question, d’expliquer ce qu’est une branlette espagnole. Des parents d’élèves en colère.Un proviseur dépassé, et qui aimerait juste que son épouse cesse de l’appeler Chou. Une mère qui emmène sa fille dans un funérarium pour lui montrer la dépouille mortelle de celui qui fut son premier amour. Caroline et Olivier ont seize ans, et ils aimeraient parfois que leurs parents et l’Éducation nationale cessent de vouloir à tout prix leur parler d’amour. Puisque manifestement, pour la plupart, ils n’y comprennent rien. Caroline et Olivier s’aiment. Et ils ont peur. Peur de ne pas être à la hauteur de leur amour. Peur de cesser de s’aimer. Leur cœur tremble de confiance et d’espoir. Leur amour est né sous une drôle d’étoile, sous le signe de la bravoure et du danger. Ils ont compris ce que peu d’adultes savent : que c’est parfois dans la plus folle audace que réside la sagesse. Audacieux, ils vont devoir l’être encore. Bien plus qu’ils ne l’auraient jamais imaginé.

Pourquoi ce livre ?

Lors de ma recherche pour le challenge Ecole des Loisirs, j’avais trouvé le résumé intéressant.

Ma lecture :

J’ai été très déçue.
Je n’avais aucune envie de lire le livre précedent «  »L’huile d’olive ne meurt jamais » et les réferences omniprésentes à cette histoire dans ce roman-ci vont bien au delà du fait de redonner les bases au lecteur qui n’auraient pas toutes les informations.
J’ai trouvé les personnages caricaturaux, l’histoire improbable. Je n’ai pas accroché du tout à l’histoire.
De plus, je trouve l’auteur bien négative sur l’amour et en donner une version bien extrême.
Je ne suis pas ravie de cette lecture.

Ma note : 2/5

Je ne t’aime pas, Paulus d’Agnès Desarthe

Quatrième de couverture :

Julia se trouve moche. Aussi, quand on lui dit que Paulus Stern, le garçon le plus beau de la classe, est amoureux d’elle, elle refuse fermement d’y croire. Mais, vrai ou pas vrai, comment faire pour ne pas y penser à longueur de journée ?

Pourquoi ce livre ?

En faisant une recherche pour le challenge Ecole des loisirs, je l’ai retrouvé plusieurs fois dans les meilleurs livres de cette édition.

Ma lecture :

Il ne faut pas se fier au résumé de la quatrième de couverture. Julia se trouve certainement pas jolie mais elle est loin de se cantonner à cet état de fait. C’est une ado très intelligente, avec un bon sens de l’humour et de la repartie.
Le garçon devant toutes les filles du lycée bavent , l’aime. Mais elle est certaine que c’est un canular, puis après doute de son amour. De plus, ils sont aussi timides l’un que l’autre.
Les personnages secondaires sont supers : la meilleure amie, la petite soeur, les parents.
C’est un roman que j’ai vraiment beaucoup aimé. J’ai ri en le lisant, il m’a mis de bonne humeur. Très très bien.

Ma note : 5/5

Séraphine de Marie Desplechin

seraphine

Quatrième de couverture :

Paris, Butte Montmartre, 1885. Séraphine vient d’avoir treize ans. Orpheline, elle travaille chez Jeanne, pour qui elle finit les chemises. Elle pourrait se contenter de son sort… si elle n’avait en elle le démon des révolutions. Séraphine veut changer de vie. Quitter Jeanne. Trouver un nouveau métier. Et Séraphine veut changer le monde. Pour en chasser la misère. A sa manière à elle, elle va parvenir à ses fins. Elle aura, pour cela, l’aide du curé qui l’a vue naître, de sa tante courtisane à Paris, d’un peintre de sujets ordinaires, de quelques proches de la Lucie de Satin Grenadine, et de la camarade Sainte-Rita, avocate auprès de Dieu des causes désespérées. Entourée de gens si divers et si diversement efficaces, sur la terre comme au ciel, Séraphine découvrira plus encore que ce qu’elle espérait…

Pourquoi ce livre ?

Pour le défi Whoopsy Daysien, 5 livres de l’édition L’école des loisirs à lire avec date limite le mois de Septembre. En faisant une recherche, il s’est avéré que ce livre est en tête de beaucoup de listes !

Ma lecture :

L’héroïne est une gamine attachante, courageuse avec beaucoup de bagout. J’ai aimé la manière dont elle raconte sa vie, ce qu’elle décide d’en faire avec l’aide de Sainte Rita. Ce livre est palpitant. Il y a de l’action, du suspens et les personnages secondaires sont intéressants du fait de leur caractère, de leur vie différente. Tout cela placé dans un contexte historique de changement, où Montmartre n’était pas encore Paris et qu’il était plein de vignes, et voici un livre qui change bien les idées.


Ma note : 4/5

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