La chorale des maîtres bouchers de Louise Erdrich

Quatrième de couverture :

1918. De retour du front, Fidelis Waldvogel, un jeune soldat allemand, tente sa chance en Amérique. Avec pour seul bagage une valise pleine de couteaux et de saucisses, il s’arrête à Argus, dans le Dakota du Nord où, bientôt rejoint par sa femme et son fils, il décide d’ouvrir une boucherie et de fonder une chorale, en souvenir de celle des maîtres bouchers où chantait son père. Des années 1920 aux années 1950, entre l’Europe et l’Amérique, ce roman à la fois épique et intime retrace le destin d’une famille confrontée au tumulte du monde.

Pourquoi ce livre ?

C’est un partenariat éditeur de Blog-o-book avec Le livre de poche.

Ma lecture :

J’ai adoré ce livre.

L’histoire de Fidelis, jeune homme revenant du front de la première guerre mondiale, qui décide de partir aux Etats Unis pour créer un avenir à sa femme et son fils m’a transporté.
J’ai suivi cette épopée familiale avec beaucoup d’attention,  j’ai aimé les protagonistes, leurs forces de caractères, leur sensibilité.

L’auteur décrit tellement bien les lieux, l’ambiance que j’ai pu m’imaginer arpentant les rues poussiéreuses, ressentir la chaleur oppressante de cette période de sécheresse calamiteuse lors de la grande dépression.

Cette histoire  est riche de sentiments, de moral, de vécu, les sentiments des personnages sont très bien décrits avec beaucoup de pudeur.

C’est une vraie saga familiale qui tient en haleine jusqu’au bout.

Un très bon livre.

Ma note : 5/5

 

Un grand merci à

 

et aux éditions Le livre de Poche

Ce que j’ai vu, pourquoi j’ai menti de Judy Blundell

Quatrième de couverture :

Floride, 1947… Un ancien soldat au passé trouble, une femme trop belle, un homme aussi séduisant qu’énigmatique… quel fil invisible les relie? Dans un hôtel au luxe défraîchi et la chaleur étouffante de septembre, Evie surprend l’ombre de mensonges et de terribles secrets.

Pourquoi ce livre ?

Il était sur ma LAL et je suis tombée dessus à la ….

Ma lecture :

Je me suis tout d’abord demandée pourquoi roman pour ado ?

En effet, à part la protagoniste qui est une ado, il est question d’une mort suspecte, d’amour, de seconde guerre mondiale. J’ai compris pourquoi lorsque l’héroïne qui était une jeune fille quelconque à ses yeux, se retrouve à prendre des décisions graves, mettant en jeu l’existence d’autres personnes. Evie, l’héroïne, se transforme en jolie jeune fille, devient amoureuse, regarde différemment ses parents, se pose des questions sur l’amour, le désir, sur la soit disant vie lisse de ses parents. Elle découvre la ségrégation, la magouille…

Bref, c’est un roman d’ado car c’est la transformation de petite fille à adolescente dont il est surtout question mais c’est également un roman passionnant du fait de son intrigue.

J’ai également beaucoup aimé l’environnement et la période historique. Un très bon moment de lecture.

Ma note : 4/5

Ils en parlent : BOB, audouchoc, entre autres.

PS : j’ai trouvé le petit badge « pioché en bibliothèque » sur un de mes blogs favoris mais je n’arrive plus à retrouver lequel. Si quelqu’un peut m’aider …

L’ami retrouvé de Fred Uhlman

Quatrième de couverture :

Stuttgart, 1932, Hans Schwarz, fils d’un médecin juif, rencontre Conrad von Hohenfels, issu d’une famille aristocratique à l’histoire prestigieuse. Tout les sépare et, pourtant, une amitié naît, exceptionnelle, exigeante. Mais déjà, avec la montée du nazisme, grondent des rumeurs de haine. Hans, exilé aux Etats-Unis, s’efforcera d’oublier son passé. Un passé qui se rappellera à lui un jour. Une poignante histoire d’amitié rendue impossible par un contexte historique tragique et terrifiant. Fred Uhlman dénonce l’horreur du nazisme.

Pourquoi ce livre ?

Suggestion de mon cher et tendre et pression pour que je le lise vite.

Ma lecture :

Cette histoire raconte l’amitié, en Allemagne, de deux adolescents. L’un est juif, fils de médecin, l’autre protestant, héritier d’une famille ayant un grand passé historique.
Ces deux adolescents sont timides, discrets et étaient seuls avant de s’accoster.
Cette amitié est la chose la plus importante de leur vie et le narrateur se découvre une joie de vivre. Mais c’est sans compter la montée du nazisme et la famille de Conrad …

Ce livre ne m’a pas plu plus que ça.
J’imagine très bien cette amitié, je ressens l’incrédulité de deux jeunes hommes vis à vis des changements politiques alors qu’ils ne se sentent pas concerné.
J’ai aimé les passages de réflexion du héros sur la religion, sur son incompréhension devant un Dieu qui laisserait souffrir les personnes.
Cette histoire m’a laissé sur ma faim.

Un extrait :
« Je savais qu’un million de soldats étaient morts à Verdun. Mais ce n’étaient là que des abstractions, des chiffres, des statistiques, des informations. On ne peut souffrir pour un million d’êtres.
Mais ces trois enfants, je les avais connus, je les avais vus de mes propres yeux, c’était tout à fait différent. Qu’avaient-ils fait, qu’avaient fait leurs pauvres parents pour mériter un tel sort ? » p45

Ma note : 3/5

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La poursuite de l’amour de Nancy Mitford

Quatrième de couverture :

Chronique brillante, spirituelle et gaie – émouvante aussi – de l’aristocratie anglaise de l’immédiat avant-guerre, La Poursuite de l’amour forme, avec L’Amour dans un climat froid un diptyque qui valut à Nancy Mitford (1904-1973) non seulement la faveur d’un large public (La poursuite de l’amour de vendit en 1945 à plus d’un million d’exemplaires), mais aussi l’admiration profonde d’un Evelyn Waugh comme d’un Henry Green. Deux jeunes femmes à la poursuite de l’amour, tel est le sujet définitivement intemporel de ce roman. Elles sont cousines germaines et s’aiment tendrement. Autant Fanny se montre prudente et raisonnable dans cette quête, autant Linda, romanesque et sans frein, risque son va-tout chaque fois qu’elle s’éprend d’un homme ! La morale de l’histoire est tirée par Lord Merlin pour qui l’on se trompe toujours quand on est jeune : « L’amour, c’est pour les grandes personnes. » Avec ses excentriques, ses belles, ses châteaux et sa campagne – bref tout ce qui fait le charme pas toujours discret mais éternel, de la verte Albion -, l’inoubliable fresque des Radlett et des Montdore compte au rang des joyaux de l’humour anglais.

Pourquoi ce livre ?

Sur le forum de Whoopsy Daisy, un sujet lui était dédié et m’avait fait rêvé.

Ma lecture :

Fanny est une enfant qui passe beaucoup de temps chez ses cousins car sa mère est une « trotteuse », c’est à dire qu’elle vit en fonction de ses amours et non de son enfant.

Son oncle est un personnage sévère, faisant peur, excentrique, sa tante une personne détachée de tout sauf des détails et ses cousins ont décidé de créer une classe de gens intéressants à fréquenter « les honorables ».

La cousine de Fanny, Linda, veut vivre selon son envie et surtout à la recherche du grand amour qu’elle croit avoir trouver à chaque fois.
Fanny nous raconte dans ce livre la vie de Linda, des moments partagés dans l’enfance dans leur placard à confidences (seul endroit chaud en hiver dans la demeure anglaise) jusqu’aux péripéties de la vie d’adulte de Linda (le voyage en France, la seconde guerre mondiale à Londres …).

L’extravagance de cette famille, les différents personnages, leur vie et leurs aventures m’ont beaucoup plu. C’est une histoire accrocheuse et j’avais hâte de savoir ce qui allait se passer.

Je me suis reconnue dans le personnage de Fanny regardant avec de grands yeux cette famille et admirant Linda. Quel grain de folie à ce personnage ! Quelle foi en l’amour lui fait faire tant de chemin et surtout ne jamais abandonner !

Un extrait :

« Les enfants pouvaient ou non se distraire avec les raids actuellement en cours, mais qu’une enfant ne soit pas surexcitée à l’idée d’un bombardement, voilà qui etait incompréhensible pour Linda, et elle ne pouvait imaginer comment elle avait enfanté une fillette pareille. » p 216

Ma note : 4/5

La vague de Strasser Todd

Quatrième de couverture :

Cette histoire est basée sur une expérience réelle qui a eu lieu aux Etats-Unis dans les années 1970. Pour faire comprendre les mécanismes du nazisme à ses élèves, Ben Ross, professeur d’histoire, crée un mouvement expérimental au slogan fort :  » La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l’Action.  » En l’espace de quelques jours, l’atmosphère du paisible lycée californien se transforme en microcosme totalitaire : avec une docilité effrayante, les élèves abandonnent leur libre arbitre pour répondre aux ordres de leur nouveau leader, lui-même totalement pris par son personnage. Quel choc pourra être assez violent pour réveiller leurs consciences et mettre fin à la démonstration?

Pourquoi ce livre ?

J’ai lu un article ici qui m’a donné envie de le lire.

Ma lecture :

Tout d’abord, ce livre est extrêmement mal écrit. On dirait une rédaction d’un collégien lambda (pas un super doué de la mort-qui-tue, hein…).
L’histoire est intéressante. Un professeur cherche à démontrer à une classe de lycéens qu’il est possible d’adhérer à un mouvement totalitariste de son plein gré en croyant améliorer sa vie.
En effet, ces lycéens ne comprenaient pas comment les allemands ne disaient rien lors du règne d’Hitler. Le professeur commence à les conditionner à plus de discipline, puis rajoute des slogans, etc.

Ce livre a le mérite de montrer que le passé n’est pas à oublier et surtout qu’il est impératif de garder un esprit critique car nous ne sommes pas à l’abri, jamais à l’abri.
J’ai trouvé très intéressante la progression du mouvement, les interrogations du professeur, le changement des personnalités des élèves.

Bon livre.

Note : 4/5

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Un secret de Philippe Grimbert

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Quatrième de couverture :

Souvent les enfants s’inventent une famille, une autre origine, d’autres parents
Le narrateur de ce livre, lui, s’est inventé un frère. Un frère aîné, plus beau, plus fort, qu’il évoque devant les copains de vacances, les étrangers, ceux qui ne vérifieront pas… Et puis un jour, il découvre la vérité, impressionnante, terrifiante presque. Et c’est alors toute une histoire familiale, lourde, complexe, qu’il lui incombe de reconstituer. Une histoire tragique qui le ramène aux temps de l’Holocauste, et des millions de disparus sur qui s’est abattue une chape de silence.

Pourquoi ce livre ?

La jaquette est très jolie, le livre peu épais (et donc se lit vite) et il était bien en vue depuis un certain temps dans une librairie.
De plus, une fois feuilleté le livre pour le challenge ABC (Gunn Kirsty ; 44: un an de vie à la maison), il ne m’a du tout donner envie de le lire et donc, je fais d’une pierre deux coups avec ce livre.

Ma lecture :

Ce livre m’a prise aux tripes.
Le garçon qui raconte l’histoire sent qu’il y a quelque chose que l’on ne lui dit pas.
Il a une histoire familiale lourde, c’est l’après guerre, il est d’une famille juive et il sent des tensions, des sous entendus mais n’arrive pas savoir ce qui se passe.
Et tout d’un coup, sa voisine lui raconte l’histoire d’amour tragique de ses parents, l’existence d’un grand frère.
C’est un beau roman, écrit de manière pudique.

Citation :

« Il fallait bien qu’un jour ou l’autre son fantôme apparût dans cette brêche, qu’il surgit de ces confidences. Ma découverte du petit chien de peluche l’avait arraché à sa nuit et il était venu hanter mon enfance. Sans ma vieille amie, peut-être n’aurais-je jamais su. Sans doute aurais je continué à partager mon lit avec celui qui m’imposait sa force, ignorant que c’était avec Simon que je luttais, enroulant mes jambes aux siennes, mêlant mon souffle au sien et finissant toujours vaincu. Je ne pouvais pas savoir qu’on ne gagne jamais contre un mort. »

Ma note : 4/5

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